La fin d’un exil

Je me suis longtemps demandé où était passé Serge Fiori. Après qu’il ait habité mon adolescence comme celle de la plupart de mes amis, j’ai vécu ma vie d’adulte en le visitant par sa musique comme s’il était en exil quelque part. Vendredi soir dernier, il est revenu. Je l’ai vu entrer par une porte de côté de la Place des Arts et tenter de s’asseoir, mais la foule présente s’est levée pour lui servir une ovation digne des Maurice Richard de ce monde… C’était beau. C’était plein.
J’ai senti qu’une partie de moi était réanimée :

Tout change
Et tout me dérange
J’nous reconnais plus
Les murs tremblent
Y’a plus rien qui nous ressemble
Même le nom d’ma rue
Dis-moi à quel âge
J’vais pouvoir voler
D’un centième étage
Où est-ce qu’il est le nord
Quand r’gardes dehors
Le monde s’endort

Ce soir, je me dis qu’il est peut-être revenu pour de bon…

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