Les propositions du PQ souffrent beaucoup du manque de solution favorisant l’acquisition de compétences en éducation civique

Henry Milner nous parle des recherches sur la participation citoyenne et il arrive à ce constat devant les membres du parti québécois. Il a écrit un livre sur cette question des « compétences civiques ». Sur la capacité de lire des textes variés et de les comprendre, le Québec est dans le bas du peloton, même si entre 1994 et 2003, notre performance s’est davantage améliorée par rapport au celle du Canada. Ce sont les jeunes qui nous aident par leur progrès. À PISA, il semblerait que nous fassions bonne figure. Il y a des éléments négatifs qu’il faut tenir en compte si on ne veut pas manquer le bateau. Le taux de décrochage encore trop élevé, le nombre trop bas d’heures consacrées à la formation des adultes, l’utilisation pas assez large des bibliothèques et le fait que les citoyens ne lisent pas assez les journaux par rapport à leurs voisins canadiens (et ceux de plusieurs pays) sont des indicateurs de participation citoyenne qui nous tirent vers le bas, selon M. Milner. Le tirage des quotidiens représente 17% de la population au Canada et c’est 14% au Québec. Pour les pays scandinaves (Norvège, Suède, Danemark), ça tourne autour de 40%… Enfin, au niveau des connaissances politiques, le magazine « National Geographic » a posé 56 questions d’ordre géographique et politique et les jeunes de 18 à 25 ans de Suède obtiennent 40 bonnes réponses sur 56; au Canada, c’est 27 sur 56. Le seul autre pays en dessous de nous est les États-Unis.
Quelques pistes envisagées par des pays dont les citoyens possèdent de hautes compétences citoyennes :

  • La Suède subventionne les journaux; il y en a davantage et ils sont lus beaucoup plus qu’ici.
  • Plusieurs politiques favorisent la fréquentation des bibliothèques.
  • Importance des structures politiques (les proportionnelles, par exemple).

L’éducation civique dans les écoles demeure le parent pauvre du cahier d’animation, (toujours selon M. Milner). Si on le bonifiait, et qu’on ciblait la période des « deux ans avant de voter», il y aurait de fortes chances que le sujet entre dans les moeurs. Ici, il faudrait viser le CÉGEP, car actuellement, c’est le vide total. Selon lui, c’est une erreur fondamentale. Les représentants des partis politiques pourraient être mis à contribution pour éviter le piège de l’utilisation des cours à des fins partisanes.

N.B. Il a joute dans une courte rencontre après sa présentation qu’il faudrait ajouter l’utilisation des nouvelles technologies comme facteur pouvant améliorer l’éducation civique des citoyens, mais il avait assez parlé, selon lui, des choses qui étaient absentes du cahier d’animation… Il est à noter que l’intervenante suivante, Françoise Bertrand, a parlé de l’importance de la formation en ligne comme stratégie cruciale pour l’éducation des adultes.

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