Québec, 400 ans et des poussières

«Depuis l’automne, que de villes parcourues!
Que de boulevards et de rues!
New York, ô régularité,
Chicago si joli l’été,
Mais au cœur du joyeux hiver,
C’est les rues de Québec que je préfère.

C’est par le premier couplet de cette chanson de Trenet que je voulais débuter mon hommage au 400e anniversaire de la ville que j’habite. Parce que j’ai la chance de voyager et parce que j’apprécie chacune des destinations où je suis de passage, je peux dire sans ambages que ce lieu qui m’habite compte par-dessus tout.

Endroit idéal pour la famille, je n’ai pas choisi Québec; j’y suis né! Jusqu’à vingt et un an, je me suis préparé ici à ma vie adulte, à l’abri des tourments, formé par les meilleures institutions et j’y suis revenu, après quinze ans à Sherbrooke, où j’étais allé apprendre mon métier d’éducateur. À ce moment, la cité de mon adolescence était déjà en transformation, moins centrée sur elle et animée par une économie plus diversifiée que jamais auparavant.

Ma ville est ni trop petite – pour qu’on y ressente la chaleur de la foule – ni trop populeuse – pour qu’on puisse s’y reconnaître entre nous. Elle regorge de services et permet qu’on y circule sans trop perdre de temps en allés et venus. Les institutions d’enseignements et les entreprises préoccupées par les apprentissages y sont nombreuses ce qui veut dire qu’il y a beaucoup à faire pour moi qui veux contribuer à changer le monde par la façon dont on peut apprendre. D’ici, je bénéficie de l’audace américaine, d’une capacité de gérer le «work in progress» en même temps que l’influence européenne qui me fait beaucoup réfléchir avant d’agir. Le meilleur des deux mondes quoi… L’Amérique aux parfums d’Europe… L’Europe aux manières américaines!

Ce tourbillon organisé de belles idées qui coexistent dans la diversité pour une qualité de vie entrepreneuriale et familiale doit cependant nous porter vers des ambitions à la hauteur de nos moyens. De grands moyens. De belles ambitions. Je veux la cité sans fil branchée à Internet gratuit, bien sûr, mais parce que c’est un outil pour faire davantage, ensemble. Monsieur le Maire parle de réinventer Québec en quinze ans; moi je crois qu’on ne réinvente pas complètement une formule qui a déjà autant donné. S’il y a des améliorations à faire, c’est du côté de notre capacité à mieux travailler ensemble qu’elles résident. M. Labeaume a bien quelques bonnes idées, mais je voudrais d’un leadership plus rassembleur, moins axé sur la confrontation. Il n’y a pas «les bons» d’un côté et «les méchants» de l’autre. Si les qualités de batailleurs ont fait du 400e une réussite à partir de la laquelle on peut bâtir, la suite des choses doit nous porter à regarder davantage ce qui nous unis que ce qui nous divise. D’ailleurs, il faut voir que ce 400e comporte aussi des revers qu’il faudra aussi regarder une fois que la fête sera terminée.

Je suis de ceux qui veulent faire de ces prochaines années à Québec une période dont l’histoire se souviendra. On ne sera pas trop de toutes les âmes de bonne volonté pour y parvenir. Le défi de ces 400 ans où on s’est bien battu pour notre langue et notre culture n’est rien à côté de celui de la qualité de notre environnement et de notre économie où autant dépend de ce qui se passe ailleurs qu’ici. Nos solidarités seront aussi celles que nous construirons avec Montréal, en premier, et avec tous les endroits où il y a du Québec qui s’y trouve.

Volonté de fer qui traverse le temps, passion qui nourri l’action et un brin de fierté parfois trop bien placé, les gens de Québec méritent chaque belle aventure qu’il provoque avec leur folie des grandeurs qui habite autant leurs rêves que leurs cauchemars. Demain, commence une autre journée, une autre année et bien davantage.

«Ce qui distingue une société démocratique d’une autre, ce ne sont pas ses valeurs proprement dites, mais la manière dont elles sont historiquement débattues dans un tel espace. (source)

Cela nous l’avons bien fait et nous continuerons à bien le faire…

Souhaitons-nous la meilleure des chances pour la suite des choses.

Bonne année 2009 Québec…

Je t’aime!

N.B. D’autres textes en hommage à Québec, à 400 ans – 400 blogues.

Mise à jour du 8 janvier: François Bourque du Soleil s’est commis dans dans un palmarès des événements autour du 400e que j’aime assez. Je le fais miens…

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