Ax-les-Termes, terre numérique…

C’est tout de même fascinant d’avoir la possibilité de se brancher à Internet du haut des sommets les plus extrêmes et au bas des creux les plus profonds. C’est la vision de Augustin Bonrepaux, le Président du Conseil Général de l’Ariège qu’il a partagée en ouverture officielle de Ludovia 2009 hier matin. Et ce n’est pas le seul endroit où on innove; avec ses 57 Cyberbases (dont 3 en Ariège), Midi-Pyrénées offre un soutien inusité. Les collectivités rurales sont au coeur d’une importante stratégie de branchement massif et il faut voir que la demande est encore plus forte que l’offre qui est déjà substantielle.
Serge Bergamelli de la Caisse des Dépôts et Consignations a parlé de l’école en terme «d’établissement élargi» et il a bien raison de mentionner que le défi d’offrir des services 24 heures sur 24 en est tout un! Les enjeux de l’offre numérique à l’école sont l’occasion ces années-ci de constater l’existence d’une compétition entre ce qui est accessible «dans» et «hors» des institutions scolaires (lycée ou collège) et personne ne semble souhaiter que les services marchands prennent le dessus. L’expression «donner du temps au temps» n’est pas passé inaperçue»…
Il fallait quand même entendre Henri Emmanuelli, Président du CG des Landes secouer le pommier de l’Éducation nationale: «L’éducnat n’a pas pris à bras le corps cette question du numérique! On a rencontré beaucoup trop d’inertie». Il parlait du support en provenance des autorités dans le déploiement de l’initiative «Un collégien, un portable» dont on a dévoilé officiellement les résultats d’une enquête dont j’ai déjà traité ici. La couverture médiatique est impressionnante (1, 2, 3, 4, 5) et les titres varient selon les perceptions et le regard qu’on veut porter sur le niveau de pénétration du numérique à l’école.
Quand Serge Bergamelli est revenu à la charge avec cette idée de pas de brutaliser les enseignants sur leur vitesse d’appropriation du numérique à l’école, je sais qu’il était animé de bonnes intentions. «Donner du temps au temps…» Je n’ai pas pu m’empêcher de lui rappeler que «s’il est impossible de force un âne à boire quand il n’a pas soif», on pouvait quand même mettre du sel dans sa nourriture!
On se comprend… Les enseignants ne sont pas aussi entêtés que le suggère ma boiteuse figure de style. C’est seulement que j’aimerais bien qu’on identifie les gestes qui encouragent et qui pourraient faire que les choses s’améliorent. Les enseignants font leur part, mais ils doivent trouver des conditions d’exercice de leur profession qui favorisent l’appropriation de ce Nouveau Monde où la connaissance circule librement. La posture de l’enseignant d’aujourd’hui exige qu’il tienne compte de la capacité des apprenants de collaborer ensemble à leur formation et de produire du contenu. Vivre et laisser vivre n’est pas une option et dans le contexte actuel, comme on me l’a fait remarquer par gazouillis interposé, «l’âne qui a travaillé sent qu’il n’est pas bon pour lui de boire tout de suite».
Les débats sont lancés… et c’est très bien ainsi!
N.B. Topo intéressant et complémentaire sur Ariège News, «Ludovia à Ax-les-Thermes: l’«e-education» sur le devant de la scène»

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