Ma c.s. bloque l’accès aux sites Internet du Web participatif: cinq façons de les convaincre de se montrer plus responsable!

Depuis mon aventure à Joliette, je prends davantage conscience du tort que cause les pratiques de blocage de sites Internet dans le milieu scolaire. Au secondaire, en particulier, ces politiques adoptées par plusieurs commissions scolaires manquent franchement de bon sens et je vais profiter de ma tribune cette semaine au colloque génération C pour les dénoncer. Il m’importe d’indiquer jusqu’à quel point elles nuiront aux collèges et universités qui prendront le relais avec ces élèves devenus étudiants.

Nous sommes dans une situation telle qu’on doit se préparer à un violent choc de cultures. D’un côté, des jeunes qui utilisent massivement les outils du Web 2.0 dans leur quotidien pour générer une masse de contenus que ce soit pour apprendre ou réseauter et de l’autre, un blocage presque systématique de ces mêmes sites sous divers prétextes. Entre les deux, des enseignants désemparés et des parents très peu informés des conséquences du fait que l’école ne s’occupe pas de ce qui est interdit; elle fait comme si ça n’existait pas… Constat: les jeunes n’apprennent pas les clés de lecture pouvant les aider à distinguer le vrai du faux puis, découvrent les bonnes pratiques, à la «va comme je te pousse» la plupart du temps en dehors de la présence d’un adulte qui pourrait les aider à relativiser pour comprendre tous les enjeux en cause. La construction de l’identité numérique… ça n’intéresse pas les autorités scolaires, manifestement! On vaccine contre la grippe, mais on n’aide pas le jeune à se faire des anticorps contre les virus informatiques…

En attendant, même si j’ai déjà traité de ce sujet qui crée beaucoup de confusion dans les écoles au niveau des enseignants, je tiens à fournir quelques arguments pour aider ceux qui voudraient eux aussi combattre ces politiques rétrogrades qui ne tiennent plus la route en 2009 au Québec. Je m’inspirerai donc de ce billet «Ma Direction a peur du web 2.0» pour déboulonner cinq mythes à l’origine de cette décision d’interdire plutôt que de responsabiliser. L’inspiration anglophone de ce même billet me sera utile, également…

Mythe #1: Les sites du Web participatif représentent de belles pertes de temps, autant pour les élèves que pour les membres du personnel, car ils sont avant tout des lieux de divertissement et [au mieux] de socialisation qui n’ont rien à voir avec l’apprentissage et la recherche d’informations de qualité.
En réalité…: Certains de ces sites parmi les plus fréquentés sont devenus le lieu de plusieurs apprentissages inusités. Il faut savoir que l’idée de produire du contenu pour un vaste public d’internautes est très motivante pour des jeunes en train de construire leur identité. Quelques études ont commencé à paraître et démontrent que le Web 2.0 peut changer la donne en éducation. Que penser de cette expérience d’utilisation de Twitter en classe? Ou de cet article de Josh Cohen qui va jusqu’à demander si Twitter ne serait pas plus utile en classe que Google? Quoi dire de plus qu’en Angleterre, on songe même à introduire ces dispositifs dans le curriculum scolaire… Le nombre de programmes scolaires qui offre aux élèves de bloguer reste anecdotique, mais là où on le fait sérieusement (dont ici et ), les résultats sont évidents. On s’inspire de nos expériences ailleurs dans la francophonie; ne pourrait-on pas se faire davantage confiance au Québec? Si on ne peut nier que certains usages de sites comme Facebook, Twitter, YouTube ou certains blogues laissent à désirer, on peut aussi comparer avec plusieurs outils dans d’autres domaines. Qui penserait à interdire les marteaux en menuiserie parce qu’ils peuvent servir à démolir? La solution reste de sensibiliser aux dangers d’Internet plutôt que de bêtement, interdire! La vraie perte de temps, ce sont ces démarches (formulaires à remplir, appels téléphoniques fréquents et échanges constants de courriels) pour faire débloquer des sites venant des enseignants qui ne cessent de se buter à des pages «sites interdits par votre c.s.» alors qu’ils figurent dans les outils qu’ils jugent nécessaires à leurs stratégies d’apprentissage.

Mythe #2: Ces sites montrent le pire d’Internet, c’est-à-dire, du contenu violent, pornographique et diffamatoire, incompatible avec les valeurs d’un milieu scolaire. Les bloquer fait appel à notre sens des responsabilités.
En réalité…: Le blocage est loin d’être étanche et crée un faux sentiment de sécurité qui est pire que le mal qu’il veut prévenir. En plus de bloquer de très bons sites qui pourraient être utiles, les mécanismes et processus utilisés pour exercer un certain discernement compliquent à outrance la vie professionnelle des enseignants. Le temps perdu à remplir des formulaires de demandes d’exemptions qui font des aller-retour constants motivés par l’obligation d’être certain du bien fondée de la requête finit par décourager les plus tenaces. Ce temps précieux n’est pas consacré à l’enseignement et à l’encadrement dans un contexte de grands changements à opérer en éducation à l’heure des réformes et de l’arrivée massive des nouvelles technologies. De plus, si c’est vrai qu’il y a du contenu offensant à proscrire des salles de classe, l’éducation par la responsabilisation demeure le moyen le plus efficace, à moyen terme de s’assurer de remplir notre mission éducative. Bruno Devauchelle pose la bonne question: «Quand va-t-on enfin éduquer nos enfants?» Je l’écrivais déjà en 2007: «C’est plus dangereux de ne pas éduquer devant la présence de dangers potentiels que de mettre à l’Index et de risquer que les jeunes soient confrontés aux mêmes dangers (hors de l’école) sans les moyens d’y faire face». Et pour éduquer, entre autres, de nombreux sites sont disponibles… Il faut surtout apprendre à intervenir et pour ça, il faudra que les c.s. fassent davantage confiance aux membres de son personnel! Enfin, pour ce qui est des risques liés au fait de donner la parole aux gens par les sites de l’école, on a le choix. Ou on laisse les gens continuer de critiquer sans possibilité de donner son point de vue dans un lieu gérer par l’école, ou on s’ouvre à cette possibilité tout en se donnant un code de déontologie ou une charte de modération de commentaires et on apprend à s’adapter à ce nouveau mode de communication axé sur la transparence et l’imputabilité.

Mythe #3: Plusieurs des sites du Web participatif consomment exagérément de la bande passante et ne pas les bloquer équivaut à ralentir les réseaux au point où souvent, c’est s’exposer à risquer des pannes, ce que nous ne pouvons nous permettre compte tenu du niveau de dépendance administratif à Internet (téléphonie IP, transaction avec le MELS, etc.) que nous vivons; et on ne parle pas des coûts que cela entraînerait…
En réalité…: Les coûts de la bande passante… je n’achète pas cet argument. Les coûts ont énormément baissé depuis trois ans, d’une part. Ensuite, la grande majorité des c.s. sont reliés à Internet haut débit par la fibre optique par l’entremise d’un programme gouvernemental, Villages branchés du Québec. Les services informatiques savent comment faire dans les réseaux pour attribuer des priorités à certaines requêtes par rapport à d’autres et ainsi ralentir le téléchargement de vidéo (par exemple) pour privilégier les usages «plus administratifs». De fait, cet argument pourrait valoir pour YouTube et Facebook seulement, mais on semble vouloir l’appliquer à tous les sites du Web 2.0 ce qui démontre souvent que la préoccupation d’économiser de la bande passante est un prétexte bien davantage qu’un objectif légitime. On ne peut pas être contre le fait de vouloir économiser des ressources financières dans un contexte de rareté, mais il faudrait démontrer de quelle genre d’économie on parle ici. Quels sont les montants réels qui sont en cause? Valent-ils le fait de se déresponsabiliser d’une partie de sa mission éducative? Pour ce qui est des dangers d’engorgement du réseau, les services informatiques savent qu’il y a bien d’autres moyens de faire que d’interdire des sites pour corriger ces problèmes. Si Internet est devenu un service essentiel pour l’administratif, on devrait comprendre qu’il puisse l’être aussi pour les services pédagogiques… non? Enfin, je suis plutôt d’avis que les «tuyaux» ont atteint une telle taille qu’il n’y a pas vraiment d’engorgement, mais plutôt sous utilisation dans les écoles. Les ralentissements (s’ils existent) sont probablement causés par des problèmes liés à de mauvais réglages sur certains équipements (routeurs, «switches», concentrateurs, etc.). À preuve, les témoignages de plusieurs jeunes qui me racontent comment ils contournent les blocages avec leur proxy. Dans plusieurs écoles secondaires, il y a de ces jeunes qui partagent des adresses de serveurs qu’ils contactent à partir du réseau de l’école pour ensuite aller sur les sites qu’ils désirent joindre. S’ensuit un jeu de chat et de souris puisque parfois, on repère ces adresses pour les bloquer… mais on repart sur une nouvelle adresse et la vie continue. Bref, avec les mesures actuelles, on n’est certain de rien (les accès sont-ils vraiment bloqués?) et en plus, on n’encadre pas les pratiques, faisant courir bien plus de risques aux jeunes et aux réseaux! En terminant, sur ce chapitre, j’attire l’attention des internautes sur ce document du «Childnet International project» qui est très bien fait.

Mythe #4: Permettre les dispositifs qui favorisent la publication de contenu, c’est s’exposer à pendre des risques avec quelques échevelés qui diront n’importe quoi sur des sites scolaires pouvant même diffamer sur le dos des profs ou de l’école qui sont déjà suffisamment malmenés; pourquoi risquer de perdre le contrôle et d’être blâmé par les parents alors que c’est si simple d’interdire et de se concentrer sur ce qui compte vraiment… la transmission des connaissances!
En réalité…: La connaissance… doit-elle obligatoirement passer par la tête des enseignants pour qu’elle aille vers celle des élèves? Dans une société d’abondance (de connaissances), il faut se demander pourquoi on s’entête à vouloir créer un goulot d’étranglement avant «d’atteindre» les élèves? Si l’enseignant demeure une source privilégiée de connaissances, il a aussi un grand rôle à jouer dans la construction du cadre de référence avec lequel les élèves vont pouvoir exercer un jugement critique, ne serait-ce que sur cet univers médiatique qui les entoure. Tiens… quel hasard… C’est au programme dans le pdf du MELS. De là, à dire que les c.s. ne donnent pas les moyens des ambitions que devraient avoir les enseignants pour «enseigner» à l’intérieur du DGF… je ne suis pas loin de le penser. Aussi, le rôle de Twitter en éducation, de Facebook, des blogues et même de YouTube ne devrait plus être remis en question. Si on attend qu’il y ait «zéro risque» avant d’utiliser un outil ou une stratégie dans une école, on va devoir remettre en question l’humain lui-même, parce qu’il existe des cas documentés (que je ne citerai pas ici) de membres du personnel des écoles par qui ont «transité» drogues, pornographie, violence et autres fléaux. La mauvaise réputation des réseaux sociaux (si elle existe), à la base de plusieurs politiques de c.s. ne doit plus conduire à leurs interdictions. Contrairement aux cas d’adutes (des «cas» hyper anecdotiques, je l’admets) on parle ici aussi d’histoire sur lesquelles on aurait de la prise si ou voulait se donner un peu la peine de faire autre chose que d’agir comme si ça n’existait pas… On me dira que nous ne sommes pas prêts dans les écoles? Peut-être. Mais j’ai une très grande confiance en l’humain, ce pour quoi je comprends que ces histoires ne doivent pas commander un jugement global sur leur présence à l’école. Voilà pourquoi je me dis que l’accès à Internet doit être encadré par de vraies personnes qui pourront INTERVENIR lorsque surviendront des problèmes avec l’accès à la pornographie, la violence, le jeu en ligne, etc. Si on pense qu’en interdisant l’accès, «on règle le problème», c’est qu’on a une bien mauvaise connaissance de ce que font les jeunes en dehors des murs d’une école. Qui va maintenant croire que ce serait «l’école les responsables» de l’existence de ces sites parce qu’ils seraient accessibles des ordinateurs de l’intérieur des locaux? Si on apprend quelque chose à l’école sur ce sujet (sites ou pratiques douteuses) actuellement, c’est dans les cours de récréation ou dans l’informelle. Sans la «posture adulte de l’école» sur ces questions que se posent les jeunes, il me semble qu’il y ait bien plus de risque qu’avec. Pourquoi s’entêter à n’avoir que la solution «interdire» alors que la situation commande l’intervention? Le colloque de cette semaine en fera la démonstration par les résultats d’une vaste étude (hyperlien à venir), mais en attendant, on peut écouter cette vidéo de Danah Boyd (cette spécialiste offrira la conférence d’ouverture au Colloque «Génération C»). Je cite Mélanie Ringuette:«Les cinq dernières minutes de la conférence sont particulièrement éloquentes en ce qui concerne la place que les médias sociaux peuvent et doivent prendre dans la classe et le monde de l’éducation»…

Mythe #5: Les écoles sont des lieux de traditions et absolument rien ne prouve qu’il y aurait des avantages à laisser les élèves et les professeurs utiliser les sites du Web participatif. Ils n’existaient pas voilà à peine dix ans et personne n’en souffrait. Ils sont bien davantage le lot d’une mode passagère. En se montrant ferme dans notre volonté de résister aux «saveurs du jour», le temps a toujours fini par nous donner raison. Le révolution audio-visuelle des années soixante-dix devait transformer l’école et les télévisions devaient remplacer les enseignants tirait-on de la prose des gourous futurologues les plus convainquant. Les c.s. agissent de façon responsable en ne cédant pas à des modes proliférantes qui seront remplacées par d’autres dispositifs tout aussi éphémères dans quelques années. Nous sommes de ceux qui ont le plus de recul sur ces sujets et nos responsables de services informatiques sont les mieux placés pour juger de ce qui est sécuritaire ou pas.

En réalité…: Soyons un brin démagogique… Y a-t-il d’autres institutions dans la société qui agissent de la même façon avec les sites du Web participatif? La réponse, c’est oui… Les U.S. Marine de l’armée américaine! Ah oui, j’oubliais les fonctionnaires du gouvernement Ontarien; on a su plus tard que cette politique était pour changer… Plus sérieusement, on doit dire que la position des c.s. était «défendable» (jusqu’à un certain point) dans un contexte où peu de gens à l’intérieur des écoles savaient comment intervenir. À partir du moment, où un grand nombre d’individus dans l’école peut réagir adéquatement, interdire l’accès ne peut plus tenir en tant que seule dimension d’une politique de gestion proactive. D’autant plus que ces outils sont maintenant «en demande» dans ces milieux. Et si ce n’était pas le cas, me demanderait-on? Et si telle demande n’existait pas? Et si aucun éducateur n’était effectivement en mesure d’intervenir, d’où le fait de maintenir cette politique? À ce moment, je dirais que cette c.s. a de gros problèmes sur les bras… Quand un lieu comme l’école ne peut plus s’offrir «le luxe» des moyens les plus modernes de communiquer et d’avoir accès à l’information, elle s’expose à perdre de sa raison d’être, à court terme, je dirais. Il y a urgence en la demeure… à former des adultes et à les informer qu’ils sont en train de passer à côté de puissants leviers pour bien faire leur travail. Les collèges et les universités s’en rendent compte, le milieu du travail en a pris conscience et en mesure les impacts, ça fait maintenant quelques années. Même les politiciens les utilisent, certains pour accéder à la présidence des États-Unis… Pourquoi l’école secondaire resterait-elle en marge de ce vaste défi d’éduquer les jeunes dans le contexte de celui qui correspond à 95% des foyers québécois où ces sites sont accessibles? Les jeunes élèves de l’école que je dirigeais et que j’ai quitté en 2005 me disaient à quel point apprendre au vu et au su des gens de l’extérieur de l’école leur avait ouvert de nouveaux horizons et qu’ils ne voulaient plus revenir en arrière. Stephen Downes en avait fait sa manchette en 2004. J’ai bien écrit «2004». J’ai peine à croire qu’en cette fin de 2009, j’en suis encore à écrire ce genre de billet… Heureusement, les signes que l’existence à grande échelle de ces politiques soit remise en questions commencent à apparaître. Allez, on donne encore un p’tit coup, histoire d’atteindre au plus vite le point de bascule!

Mise à jour du 23 octobre 2009: Le colloque «Génération C» est chose du passé… et s’est avéré être une réussite! Lors de mon intervention dans le contexte d’un atelier, j’ai tel que prévu abordé le sujet de ce billet. Quelques blogueurs sont revenus sur mon «coup de sang» (1, 2, 3 et 4) puis quelques médias en ont aussi fait mention (1, 2, 3 et 4). Le travail de sensibilisation commence véritablement…

Mise à jour du 24 octobre 2009: Bruno Devauchelle joint sa voix et fait appel à «la double identité des personnels qui enseignent : enseignant et adulte/parent».

Mise à jour du 26 octobre 2009: Autre article de la BBC News à propos de l’utilisation de Facebook à l’école: «Facebook ‘cuts student drop-outs’». Aussi, le Réseau Éducation-Médias publie un compte-rendu étoffé du colloque Génération C et évoque ce que l’utilisation de Twitter pourrait avoir apporté aux personnes qui n’étaient pas sur place, à Québec: «Tiens, intéressante, cette capacité qu’a Twitter à rendre visible et lisible la « digestion » des informations en temps réel ! Twitter, de la super-prise de notes, qui permettrait la rétention cohérente et communautaire d’informations nouvelles ? Hmmm, je me demande si ça n’aurait pas une application en classe, ca…».

Mise à jour du 1er novembre 2009: Internet Actu publiait en décembre 2008 un billet qui nous en apprend beaucoup sur le comportement médiatique des jeunes, «Comment les jeunes vivent-ils et apprennent-ils avec les nouveaux médias ?».

Mise à jour du 9 janvier 2010: L’Infobourg reprend mon billet et l’adapte, «Les 5 mythes du Web 2.0 à l’école»; merci Martine Rioux.

Mise à jour du 31 janvier 2011: Le Devoir publie aujourd’hui une chronique de Fabien Deglise qui traite d’une initiative de la commission scolaire Lester-B.-Pearson, dans l’ouest de l’île de Montréal, «La citoyenneté numérique enseignée à l’école»; voilà un pas dans la bonne direction.

Mise à jour du 6 février 2011: Nadia Seraiocco anime une chronique à l’émission de Mario Dumont (V-télé). Le 2 février dernier, elle portait sur le sujet des amitiés Facebook profs-élèves, à savoir si on «devait les tolérer?» On peut visionner le segment sur le site de l’émission «Dumont» et en lire davantage sur son blogue, «Les médias sociaux à l’école : interdire ou éduquer?»

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11 Commentaires
  1. Photo du profil de AndreRoux
    AndreRoux 13 années Il y a

    Il faut aussi prendre en considération que les jeunes, même si les sites sont bloqués dans leurs écoles, en auront l’accès facilement une fois rendus à la maison… Or, une personne frustrée par des décisions arbitraires est plus sujette à réagir à celles-ci en commettant des abus.
    Une école secondaire publique en Virginie, le Monticello High School, a décidé de faire confiance aux jeunes avec des résultats très intéressants en terme de productivité et en terme d’adhésion à l’école et à son projet éducatif.
    Comme tu le dis si bien Mario, il est préférable d’éduquer plutôt que de censurer… laissons la censure aux états autoritaires.

  2. Photo du profil de LucPapineau
    LucPapineau 13 années Il y a

    Pourquoi ne pas établir une liste des sites problématiques pour voir ensuite quelle CS les bloquerait? On pourrait faire une petit palmarès….

  3. Jean Desjardins 13 années Il y a

    Extraordinaire le billet Mario! Dans l’optique de partage de ressources pour nourrir la résistance, ma contribution pour youtube du printemps passé: http://recit.org/raeq/index.php/2009/05/07/qui_a_encore_peur_de_youtube

  4. Photo du profil de PatrickGiroux
    PatrickGiroux 13 années Il y a

    Merci pour le billet. je vais l’utiliser en classe celui-là!

  5. Photo du profil de FrancoisGuite
    FrancoisGuite 13 années Il y a

    Dans le même ordre d’idée, ce tweet de Julie Dubois donne à réfléchir:
    http://twitter.com/julied39/status/5130963140
    Or, la vidéo en question, hébergée sur le site de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, ne semble pas accessible de l’extérieur de la commission scolaire. En plus d’avoir fait crasher mes deux fureteurs (Safari et Firefox), je lis dans la barre d’état le message suivant: « charger : classe NPDS.npDSEvtObsProxy.class introuvable ».
    Mais pourquoi diable ce vidéoclip n’est-il pas aussi sur YouTube, Viméo ou DailyMotion? Si c’est assez bon pour montrer aux enseignants de la CS, est-ce que ce ne l’est pas assez pour le Monde?

  6. Photo du profil de JJ
    JJ 13 années Il y a

    Cela m’inspire une réaction purement instinctive : au lieu de bloquer sans savoir s’en donner les moyens, les institutions feraient bien mieux de se donner les moyens de créer leur propre réseau social interne.

  7. […] principe qu’on pourrait résumer par « cessons de se mettre la tête dans le sable », les C.S. devraient cesser immédiatement de mettre des filtres dans les réseaux informatiques qui bloquent les médias sociaux de l’intérieur des […]

  8. […] vise en particulier les filtres Internet des commissions scolaires, les règlements qui visent à interdire l’utilisation des réseaux et les pratiques pédagogiques d’un […]

  9. […] du principe qu’on pourrait résumer par «cessons de se mettre la tête dans le sable», les C.S. devraient cesser immédiatement de mettre des filtres dans les réseaux informatiques qui bloquent les médias sociaux de l’intérieur des […]

  10. […] du principe qu’on pourrait résumer par «cessons de se mettre la tête dans le sable», les C.S. devraient cesser immédiatement de mettre des filtres dans les réseaux informatiques qui bloquent les médias sociaux de l’intérieur des […]

  11. […] commencent à poindre et bousculent déjà l’encadrement des commissions scolaires, plus portées à interdire l’accès à ces sites que d’en favoriser l’utilisation. Même en ce qui a trait à la présence des téléphones […]

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